2025-01-08 — 2025-01-09

Un aperçu de ma traversée de la HRP, avec quelques chiffres à la clé.

HRP

La Haute Randonnée Pyrénéenne (HRP), ça commence tout bêtement : les pieds dans l’Atlantique, une petite photo, et hop, direct dans la chaleur du Pays Basque. À partir de là, le sentier ne tarde pas à montrer les crocs. Les jours s’enchaînent et se ressemblent : des montées raides, des descentes sans fin, de la boue, de l’humidité, et des chemins qui semblent s’étirer à l’infini. Pour ceux qui débarquent sans préparation, c’est le chaos. Pour moi, c’était aussi le chaos, mais un genre de chaos que j’avais envie d’accueillir.

(Voir la carte en plein écran)

Cette rando, qui traverse les Pyrénées de l’Atlantique à la Méditerranée, c’était bien plus qu’un simple défi physique. C’était une longue conversation avec la montagne, une conversation qui pouvait être aussi belle que cruelle. Les petits matins, c’était synonyme de montées humides et de descentes pleines de mûres ; les après-midis mettaient ma patience à rude épreuve avec leurs sentiers boueux et mes jambes lourdes ; et les soirées apportaient un mélange de soulagement et d’épuisement. Le paysage changeait sans arrêt : les pâturages et le brouillard laissaient place à des crêtes rocheuses et des panoramas immenses. Chaque jour réservait ses surprises, bonnes ou mauvaises.

La HRP n’offrait peut-être pas le confort, mais elle offrait autre chose : une connexion. Aux gens rencontrés en chemin, au rythme de la marche, et à moi-même. Cette première semaine, avec son lot d’épreuves, a commencé à dessiner ce que j’étais venu chercher ici – même si je n’avais pas encore la moindre idée de ce que c’était.