2024-04-03 — 2024-12-13
Découvrez comment j'apprends les langues, de l'importance de l'input aux stratégies efficaces. Des bases à l'immersion dans du contenu motivant, en passant par des outils comme la répétition espacée et les LLMs.
out a commencé avec l’anglais, quand j’étais au lycée. Bien sûr, ce n’est pas vraiment au lycée que j’ai appris l’anglais. Ça m’a certainement donné de bonnes bases, mais je ne pouvais pas compter dessus pour devenir vraiment à l’aise. Je me souviens que ça me plaisait bien, et que je me trouvais plutôt bon.
Puis j’ai commencé à lire Harry Potter, que j’avais déjà dévoré en français, et j’ai réalisé le nombre de mots que je ne connaissais pas1. Ça a été un petit choc. Ça faisait sans doute quatre ans qu’on étudiait l’anglais, et j’étais incapable de lire facilement un roman pour jeunes adultes ?
Ma vitesse de lecture est passée de péniblement lente à acceptable au fil du premier tome. J’ai continué avec les autres, et j’ai attaqué l’activité un peu plus ardue : l’écoute. L’écoute, c’est limité dans le temps, et la prononciation anglaise est – vous le savez – un sacré bazar. D’abord avec des choses simples comme les podcasts pour débutants de la BBC, puis progressivement vers du contenu natif. J’ai découvert Radiolab, qui a forgé une curiosité et un émerveillement pour le monde qui me suivent encore aujourd’hui.
Sur Internet, comprendre l’anglais, c’est comme ouvrir la boîte de Pandore : on a accès à tellement de choses, quasiment tout le contenu imaginable. Des cours d’universités prestigieuses, des livres, des tutos, de la fiction, des films, et bien plus encore.
Ce que j’ai découvert avec l’anglais, c’est que le facteur le plus important pour apprendre une langue, c’est la quantité d’input qu’on reçoit. Je n’ai jamais autant appris que lorsque je me remplissais le cerveau de contenu dans la langue cible. Est-ce que ça peut être aussi simple ? Je dirais… presque.
Voici les trois outils que j’ai trouvés les plus efficaces pour apprendre une langue. Je vais les énoncer de manière générale, puis détailler chacun d’eux.
Cette étape, c’est le minimum nécessaire pour commencer à consommer du contenu. Je dirais que la quantité de travail dépend beaucoup de la langue. On peut acquérir ces bases à l’école (comme moi avec l’anglais) ou via n’importe quel cours. On peut aussi se débrouiller seul.
Par “bases”, j’entends les 20% qui font 80% du chemin. Connaître l’alphabet, savoir prononcer les mots (plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas l’anglais et le français !), la grammaire de base, les structures courantes, la conjugaison simple aux temps usuels, et bien sûr le vocabulaire essentiel.
C’est peut-être l’étape la plus difficile : ça peut être décourageant de réaliser tout ce qu’il y a à apprendre, et on se rappelle constamment le peu qu’on sait dès qu’on regarde du contenu natif.
Une ressource que j’ai trouvée incroyablement précieuse, c’est Language Transfer, qui propose des cours audio gratuits dans plusieurs langues. C’est comme ça que j’ai commencé l’espagnol, et ça m’a aussi aidé, dans une moindre mesure, pour l’allemand.
(Attention aux applis comme Duolingo, qui promettent de vous apprendre une langue sans trop d’efforts, avec de jolies images et des QCM. Plus c’est facile, moins on est engagé, moins on apprend.2)
C’est le plus important. Trouvez du contenu qui vous plaît.
Un truc qui marche bien en pratique, c’est de créer un nouveau compte YouTube dédié à la langue cible. Je commence par trouver quelques chaînes qui me plaisent, et l’algorithme de recommandation fait ensuite le gros du travail ! C’est pratique d’avoir un compte séparé pour ne pas être distrait par une autre langue.
Autres sources d’input :
Le but, c’est de trouver du contenu qu’on aime et qu’on a envie de comprendre. C’est tout.
On finit par apprendre les mots après les avoir vus plusieurs fois en contexte. Mais en progressant, certains mots reviennent moins souvent, et on sait qu’on les a déjà vus, si seulement on pouvait s’en souvenir…
Pour ceux-là, je pense qu’utiliser un système de Répétition Espacée, comme Anki (un peu daté), Mochi (sur iOS) ou de simples fiches papier, ça donne un coup d’accélérateur. Ce n’est pas strictement nécessaire, mais si on arrive à s’y mettre, ça vaut le coup.
Perso, j’utilise Mochi, avec un peu d’aide de GPT-4 pour créer les fiches. Dans le même esprit, j’ai aussi créé un petit quiz pour m’entraîner à trouver le genre des noms communs.
Les Grands Modèles de Langage (pensez à ChatGPT) sont des outils fantastiques pour toutes sortes de tâches aujourd’hui. Il y a beaucoup à explorer de ce côté-là, même si je ne les ai pas encore beaucoup utilisés pour l’apprentissage des langues. Quelques idées :
Deux bémols cependant : les LLMs n’offrent aucune garantie d’exactitude, et sont souvent moins performants dans les langues autres que l’anglais. Cela dit, GPT-4 et Llama-3 70B devraient être assez utiles la plupart du temps.
Trouvez un moyen d’acquérir des bases solides. Essayez de le faire rapidement, car c’est l’étape la plus démotivante. Ensuite, dès que possible, trouvez du bon contenu dans votre langue cible. Profitez.